In the mood for jazz - Mot-clé - Pina Bauschin the mood for jazz : un blog sur des spectacles, des tubes de dentifrices, des chanteuses de jazz, et moi qui signe ali-gateau.2015-12-23T16:16:54+01:00aligateauurn:md5:624b4ab43a2bca0b2ce84c5dce90c651Dotclearsaison 2012-13urn:md5:60b7f8e1c706604f3e7c8bcdf249447a2013-10-19T11:03:00+01:002013-10-19T09:05:27+01:00aligateauSpectaclesclassiqueJérôme BelopéraPina BauschRosas <p>Moi qui ai l'habitude de prendre ses billets un an à l'avance, je vais tenter de faire l'exercice inverse pour compenser ma paresse sur l'année dernière et tenter de regarder l'année par le rétroviseur. Oui, oui, c'est un peu comme les gâteaux d'or (<a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2009/07/20/La-premi%C3%A8re-c%C3%A9r%C3%A9monie-des-g%C3%A2teaux-d-or">1</a> et <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2010/09/16/L-heure-du-gouter">2</a>), mais bon, là, c'est juste pour parler de ce dont je me souviens…</p>
<p>Pour le coup, ce n'était vraiment pas la saison des grandes découvertes. Car au moment de citer les meilleurs moment, il me revient Two Cigarettes in the Dark (Pina Bausch, 1985), qui m'a aussi fait découvrir <a href="http://www.youtube.com/watch?v=c1EOjbVaAJg">la chanson éponyme</a>; la deuxième heure d'Elena's Aria (Anne Teresa de Keersmaeker, 1984), après une première heure de très lent début; la création de Sidi Larbi Cherkaoui/Damine Jalet sur le Boléro (Ravel, 1928). Bon allez, n'exagérons pas, c'est une création pour ce dernier, mais on va pas parler de découverte pour ces derniers, dont j'ai peut-être vu la moitié des créations… Il y a aussi eu le "Disabled Theater" de Jérôme Bel, qui a même eu droit à <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2012/10/15/Disabled-Theater">sa note de blog</a>! Bref, c'est une saison très Usual Suspects.</p>
<p>Côté Opéra et classique, aucune mise en scène ne m'a pris par les tripes. Le <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2012/10/31/Il-est-beau-mon-r%C3%A9giment%2C-il-est-beau%21">régiment était certes beau</a>, mais c'est finalement Joyce di Donato ensorcelant le TCE qui m'a marqué, et Veronique Gens me faisant découvrir Les Nuits d'Eté de Berlioz (première pièce que j'apprécie du compositeur).</p>
<p>La saison est donc terminée, et la nouvelle commence tout juste. L'occasion de donner un dernier soubresaut à mon blog, à moins que des changements ne me permettent de le raviver de façon plus durable.</p>ay si si claro palomaurn:md5:a0b89e38f0576fd2a9d5f6028febd0122011-08-17T20:01:00+01:002011-08-17T18:02:15+01:00aligateauSpectaclescontemporainDanseHistory RepeatingPina Bausch <p>avec beaucoup de retard, retour sur un des meilleurs spectacles de la saison (c'était pas dur, ceci dit, la concurrence était loin d'être rude).</p>
<p>Outre le titre, la chanson qui a donné le titre, et la présence de Pedro Almodovar dans la salle, le dernier spectacle de la dame en noir n'évoquait pas trop le Chili (bon, ok, Pedro Almodovar n'a rien à voir avec le Chili non plus, mais il fallait bien que je la case). Mais bon, comme le Chili a co-produit, le titre, et la chanson ay si si, l'ont évoqué. soit. reste un spectacle de danse suffisamment fort et bien construit, pour que deux mois plus tard, puisse venir l'envie à quelqu'un d'en parler.</p>
<p>Solos, sketches, robes longues, cheveux,... de prime abord, le spectacle pourrait être décrit comme le précédent ou celui d'avant. Il est sans doute plus spécial en tant que dernier spectacle de Pina Bausch, mais j'ai l'impression que celà ne fait que renforcer son fil conducteur qu'est le temps: que ce soit par les changement d'attitudes et de sentiments des uns et des autres dans les sketchs, ou par cette évocation du présent relevée <a href="http://bladsurb.blogspot.com/2011/07/pina-bausch-como-el-musguito-en-la.html">ici</a>, ou par le retour en arrière du final dans lequel les premières scènes du spectacle défilent rapidement en ordre inverse.</p>
<p>Jolie alchimie entre ce thème et le vocabulaire développé (voire usé) par la chorégraphe depuis le début des année 80. Le rythme des sketches et des solos passe au second plan, et c'est la succession des personnages, et les mouvements de groupe qui donnent plus le ton au spectacle. Une dernière ronde...</p>Les derniers feux de Masurca, par MABurn:md5:344d73a3151f7ae0baf2a486b87821bc2009-12-13T14:00:00+00:002009-12-13T14:17:52+00:00aligateauSpectaclescontemporaincopainDansePina Bausch <p><em>For P with love today and always singing her forever with Laura as well</em>
D’après Bob Wilson réarrangé par Mab</p>
<p>Il fallait bien en finir avec et réussir à enterrer Pina Bausch, je ne pense pas que le théâtre de la ville y est réussit vraiment… elle continuera sans doute à errer dans les couloirs de ce théâtre cette grande dame en noir. Ainsi elles seront au moins deux elle, et, l’autre dame Mlle Sarah Bernard, vont –elle s’entendre en attendant Gérard Violette ?
Ce Masurca Fogo de 1998, retraçant le séjour lisboète de la Pina à été un moment plein d’émotions, de sensualité et de rythmes cap verdien …mais la n’était pas vraiment l’essentiel ce fut plutôt dans le talent de l’interprétation des danseurs qui donnait la une représentation sans la chorégraphe vivante.
Dominique Mercy fut superbe et sans doute dansait il avec elle au-delà de ce qui peut séparer la vie de la mort.
Enfin la salle debout, après la représentation du 28 Novembre, pour rendre un dernier hommage à Mme P (pas Emma Peel mais Pina Bausch) a contribué à ce que l’on pourra dire plus tard à nos petits enfants nous y étions ce soir là. Et même les fleurs qui ont tant fait jaser le rang des spectateurs de derrière n’ont pas altéré le bonheur de ce spectacle pour moi.
Car il ne faut pas oublier que ces fleurs sont sans aucun doute celle que Laura Ashley a repris pour son fameux papier peint « La Pina à Lisbonne » un régal ! Mais bien sûr qui se rappelle encore de Laura Ashley ?</p>
<p><img src="http://aligateau.free.fr/public/./.IMG_0268_m.jpg" alt="IMG_0268.jpg" title="IMG_0268.jpg, déc. 2009" /></p>de fleurs, de lapins et de poneysurn:md5:a76129c9ec28a0efb72231ea9457d8882009-12-05T12:49:00+00:002012-05-13T14:28:33+01:00aligateauSpectaclescontemporainDansePina Bausch <p>La danse contemporaine n'est plus aussi subversive que sa réputation. En moins d'une semaine nous avons vu un spectacle qui se termine avec des vidéos de fleurs qui s'ouvrent pendant 5 interminables minutes, et un autre avec des danseurs qui avaient des gants en forme de lapins, et qui faisaient bouger des poneys...</p>
<p>Vu comme ça, c'est un peu caricatural, du coup, j'avais demandé à m-a de faire la critique sur Masurca Fogo (Pina Bausch, 1998), puisqu'il a réussi à affirmer "quelles fleurs? j'ai rien vu!" en sortant. Mais bon, ça traine un peu. si ça vous a manqué, la critique d'un Pina Bausch de cette saison, prière de lui adresser les plaintes sur twitter @mabparis</p>
<p>Reste le Black Swan de Gilles Jobin. J'ai beaucoup aimé tous les spectacles que j'ai vus de ce chorégraphe, qui est un de mes préférés. Les quatre spectacles que j'avais vus étaient, chacun à sa manière un tableau sur le corps et la relation à l'autre: Under Construction, sur un dynamique de groupe, avec des danseurs en mouvements les uns par rapport aux autres. Steak House, sur une relation par rapport aux objets, et sur le marquage de son territoire, <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2007/02/11/Double-Deux">Double deux</a>, sur la dynamique du couple, et <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2008/03/27/Text-to-Speech-or-should-we-say-Screens-to-Stage">Text to Speech</a> sur la relation par rapport au monde virtuel des actualités... Bon je résume un peu vite, mais c'était simplement pour illustrer que 2, 3 ou 5 ans après, certains de ses spectacles restent accrochés comme un souvenir assez visuel, synthétique, une danse abstraite sur laquelle le spectateur greffe réflection et sentiment. Une sorte de Anne Teresa de Keersmaeker moins romantique.</p>
<p>Sur les poneys et les lapins, j'ai plus de mal: si je reconnais un pastiche du signe à un moment, si je trouve la scène avec les longues barres très belles, j'ai du mal quatre jours après, à trouver dans l'ensemble du spectacle un élément pour m'y raccrocher. Comme si la séquence de différentes scènes avait manqué de liant. Le solo du début m'a gonflé, mais le solo suivant m'a ému. Et puis?</p>
<p>Nul n'est infaillible, et puis surtout, nul ne doit plaire systématiquement, mais j'étais sorti déçu, et en hâte de voir un prochain spectacle, encore différent du même chorégraphe. Gilles Jobin est plus rare que d'autres, alors quand on est déçu, on est d'autant plus impatient de voir le prochain!</p>Flash Info - le vacherin d'orurn:md5:c09bd2e1c3bf8f8f29a31f16001d60822009-07-23T14:04:00+01:002009-07-23T12:05:10+01:00aligateauSpectaclesclassiquecopainhumeuropéraPina Bausch <p><em>En complément du <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2009/07/20/La-premi%C3%A8re-c%C3%A9r%C3%A9monie-des-g%C3%A2teaux-d-or">précédent billet</a>, m-a a souhaité attribué un prix: le vacherin d'or. En direct voici donc le résultat:</em></p>
<p>Le vacherin d’or catégorie Musique Baroque est décerné à…… ?
Pourquoi un vacherin d’or ? Vous connaissez ce gâteau somptueux dans cette forme gracieuse qui pourrait ressembler à une robe de cour XVIII ème, on ne sera pas étonné de le trouver sur un guéridon du château de Trianon attendant qu’Elle lui rajoute un rang de perle pour en terminer la décoration.
Crème glacée, meringue, crème chantilly…humm…tout un programme de baroque…
Alors cette année, Gluck évidemment après maintes hésitations pour Rameau (Zoroastre) et Purcell (Didon et Enée) pour Orphée et Eurydice, vu en DVD et non pas en « live » offert pour mon anniversaire à moi par mon chéri. Simplement un vrai délice, dans une mise en scène fantastique du très génial Monsieur Robert Wilson…La musique époustouflante de Gluck servie majestueusement par un Sir Elliot Gardiner très inspiré par ce livret de Gluck…
Enfin Orphée et Eurydice, pour ce vacherin d’or, comme un clin d’œil et une dernière révérence, à Elle, et aussi à celle qui l’avait génialement mis en scène à l’Opéra de Paris et qui nous a quittée le mois dernier : Madame Pina Bausch.</p>
<p><em>je tiens à préciser que le chéri dans le texte, c'est bien moi!</em></p>Didon un samedi à Lyonurn:md5:a8dd87ecfcf7f008ed92154dfe78215b2009-07-19T12:01:00+01:002009-07-19T11:30:20+01:00aligateauSpectaclesclassiquecontemporainDanseopéraPina Bausch <p>Le rattrapage continue, par ce beau dimanche nuageux d'automne en plein milieu de Juillet. Retour donc au 4 où nous partîmes à 4 rejoindre Lyon à l'occasion du festival de Fourvière assister à une représentation de <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2007/05/31/The-Loves-of-Dido-and-Aeneas">Didon et Enée</a> de Purcell, qu'on ne présente <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2008/12/07/Dido-and-Aeneas%2C-again%2C-encore%21%21%21">plus</a> sur ce blog, dans une mise en scène de Sacha Waltz de 2005, désormais LA chorégraphe contemporaine allemande vivante. C'est d'autant plus vrai que la mise en scène suit le même schéma que celle d'<a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2008/02/07/Orph%C3%A9e-et-Eurydice-encore">Orphée et Eurydice</a> de Pina Bausch: dédoublement des personnages principaux avec danseurs d'un côté, et chanteurs de l'autre.</p>
<p>Passons outre la distribution exécrable des places entre invités et public (digne du <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2008/06/24/Il-combattimento%2C-entre-musique-et-int%C3%A9r%C3%AAts-personnels">Festival de saint denis</a> où j'ai juré de ne plus mettre les pieds), et les voisins de spectacle qui ont agrémenté l'opéra de son de bracelets qui tintent, de bulles de chewing-gum, etc.. Passons donc, s'il existe un dieu, le jugement dernier sera pour eux!</p>
<p>L'opéra s'ouvre sur des prologues rajoutés (comme d'hab) et une superbe mise en scène aquatique, qui gardera une trace sur tout les deux heures que durera l'opéra (qui n'en fait qu'une normalement): l'image d'un couple qui s'embrasse sous l'eau, se rejoint, se sépare, reprend son souffle, replonge, avant d'être suivi par d'autres... la fin de cette scène est très évocatrice de l'ambiance de l'opéra: après un batifolage joyeux, l'eau est retirée de l'aquarium,les danseurs partent un à un tandis que certains tentent de nager dans le peu d'eau qui reste.</p>
<p>Commence ensuite l'opéra, et assez rapidement, Didon fait son entrée. C'est un rôle où la chanteuse est jugées dès les quelques premières minutes, puisqu'une des deux grandes arias solos de l'opéra, "ah Belinda", est le deuxième air. Didon fait une triple entrée: deux danseuses figurant "i am troubled with tourment" tandis que Aurore Ugolin est bluffante sur cet air.</p>
<p>Le charme de la mise en scène et de la prestation opère un peu moins sur le suite de l'acte un et jusqu'au milieu de l'acte deux. Dispersé, interrompant régulièrement la partition, le spectacle offre de très belles images, mais va un peu dans tous les sens... jusqu'à ce qu'au début du troisième acte, où le fil narratif reprend de façon plus construite, les mouvements d'ensembles sont plus linéaire, et la mise en place du duo "away, away/I'll stay" d'une beauté incroyable (dommage que la voix de Didon n'ait pas suivi là dessus).</p>
<p>Le passage vers la mort est aussi très réussi, très fluide, très triste. Didon retrouve sa forme pour ce dernier cri et livre un très beau "Remember me", peut-être le plus beau des trois que j'ai eu la chance d'entendre. Petite larme, applaudissements, et retour en ville.</p>
<p>à part ça, j'ai re-trouvé lyon très sympathique. Le genre de ville où j'aurais pu habiter éventuellement, si elle était en bord de mer... car il est évident que je ne quitterai Paris que pour retrouver la mer ou aller dans une ville plus grande!</p>as time goes byurn:md5:555b82a7b942575ae2a703bc30d5a3ed2009-07-01T01:51:00+01:002009-06-30T23:52:32+01:00aligateauMoiDanseNina SimonePina Bausch <p>you must remember <a href="http://www.youtube.com/watch?v=Z8wnBSclJjg">this</a>, a kiss is still a kiss, a sigh is just a sigh, ...</p>
<p>L'actualité me rappelle de façon criante ces jours ci qu'à trente ans il est normal de voir régulièrement disparaître les idoles de sa jeunesse. Il se trouve que les victimes ont toutes deux disparu prématurément et brusquement, mais avec le temps je me ferai à l'idée que je ne retournerai pas à Wuppertal à l'automne, et que je pourrai arrêter d'espérer de voir un jour un concert de Michael Jackson (oui, j'aurais bien aimé, même si je n'ai jamais essayer d'acheter des billets)</p>
<p>Dans un billet précédent, j'avais parlé du jour où j'avais appris la mort de Nina Simone, et de m'être rendu compte sur le moment de la chance que j'ai eu de l'avoir vue en concert. J'aime à penser que de chaque artiste je garderai d'une façon ou d'une autre une émotion vivante, qu'avec le temps tout ne s'en va pas...</p>
<p>Adieu Pina Bausch. S'il ne devait me rester qu'une image, je ne saurais pas choisir!</p>Un spectateur chorégrapheurn:md5:9fc5eb95a697e8b1e3069d01b3e29d902009-02-19T01:00:00+00:002010-03-24T11:31:24+00:00aligateauSpectaclescontemporainDanseJérôme BelPina Bausch <p>Jérôme Bel présentait la semaine dernière un nouveau spectacle à Londres, au Saddler Wells, d'abord programmé sous le titre "27 performances", et renommé avant la première en "A spectator". Plutôt qu'une histoire de la danse, il y raconte, en quatre parties, son expérience de spectateur : le désir de voir d'assister à un spectacle, être un bon spectateur, être ému et transformé par un spectacle, et une quatrième partie dont je ne me souvient plus de l'intitulé mais qui, si je me souviens bien, tournait autour de qu'est-ce qu'un spectacle.</p>
<p>Pendant une heure, approximativement, Jérôme Bel parle, face au public, un homme, dans le public hoche sa tête, et grogne en consentement à tel point que je finis par me demander s'il est payé par Saddler Wells ou pas. On est pas loin de l'arroseur arrosé, car le spectateur qui vient voir un spectacle se retrouve à entendre un discours semblable au sien: j'ai vu ça la semaine dernière, c'était pas mal, mais il s'est passé tel truc (et moi de me dire que j'ai bien fait de ne pas tenter d'aller voir Maguy Marin au Théâtre de la Ville la semaine d'avant)... sauf que le texte est plus structuré qu'il n'y paraît en prime abord, et le contenu captivant - au point de faire grogner de consentement un mec deux rangs devant, très régulièrement.</p>
<p>Captivant? oui, parce qu'en faisant des lien, ce chorégraphe spectaclophage, citant des spectacles que je n'ai jamais vus, arrive à faire vivre des moments sur scènes, des situations auxquels son public se retrouve confronté, les mêmes questions qu'ils peuvent se poser. Dans la même lignée que son entretien avec Pichet Klunchun il y a quelques années, il assume sa volonté de faire un art qui ressemble à ce que peut faire tout un chacun. Dans la même lignée que <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2007/03/30/The-show-must-go-on">The show must go on</a>, il traduit en spectacle des réactions anodines, communes, invitant à se joindre à la danse, à la réflexion. Est-ce que chaque spectateur se retrouve dans ce souvenir d'être resté sans savoir pourquoi, d'avoir aimé un spectacle à cause d'une belle danseuse, ou d'avoir arrêté de jeté des choses par terre après une scène d'un spectacle de Pina Bausch? Y'en a un qui acquiesce là, en grognant.</p>
<p>Visiblement tendu, au point de trébucher là où il devait simplement marché, Jérôme Bel livre une très belle réflexion, mais il manquait au spectacle la rigueur gestuelle qui faisait la force du dialogue avec Pichet Klunchun. Dans ce précédent spectacle, l'alternance entre les moment assis à parler, et les moments de démonstration de danse était très forte et faisait ressortir la danse de façon très forte, aussi minimaliste soit-elle. Dans un spectateur, la position debout, les gestes un peu nerveux, empêchent se contraste... C'est dommage, mais ça n'empêche pas d'apprécier la démarche. On se pose la question "spectacle ou conférence?" évidemment. on hoche la tête en grognant. pas tous, évidemment, juste la personne deux rangs devant. les uatres applaudissent très fort. et comme décrit dans la pièce, on sort en discuter.</p>Sweet Mambo - Part 2urn:md5:5d5431710cb0c87e8aed418f630c4e212009-01-25T13:58:00+00:002009-01-25T18:26:06+00:00aligateauSpectaclescontemporainDansePina Bausch <p>Un peu parce que je n'écris jamais grand chose de très profond sur le spectacle, un peu parce que les spectacles récents de Ms. Bausch sont prévisibles, un peu aussi parce qu'elle a retrouvé les faveurs de Rosita Boisseau, après un article très critique en juin dernier, j'étais persuadé d'avoir raison sur toute la ligne dans <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2009/01/23/Apres-le-blues-le-mambo">mon précédent billet</a>. Et je suis resté sur cette impression durant la première partie du spectacle, pleine d'esprit, mais sans trop de cohésion. J'ai commencé à prendre en grippe les sketchs qui tombent à plat, comme celui où une danseuse affirme qu'elle adore faire la roue... En revanche, j'ai apprécié cette image des danseurs donnant leur nom au public, en leur demandant de ne pas l'oublier.</p>
<p>C'est la seule image de la première partie qui sert à la magnifique deuxième. C'est dans cette partie que j'ai oublié d'avoir raison ou pas, d'aimer ou pas tel chose, pour me laisser porter par le flux des danses. Des images fugaces entre draps et vent, de ces danseurs qui ont peur que l'oubli les emporte. Une gestuelle plus épurée pour la plupart, rappelant les longs gestes de bras de Café Müller plutôt que les productions récentes. Quelques innovations aussi, plutôt côté masculin, avec le superbe solo d'Andrey Berezin, toujours en parfait gentleman dans la posture et le costume, mais qui se lâche en mélangeant une gestuelle d'automates et ceux d'un homme sur le point de tomber. Cette troupe resserrée du Tanztheater Wuppertal livre avec cette deuxième partie de Sweet Mambo la meilleure nouvelle production de Pina Bausch présentée à Paris, et mérite donc qu'on l'écoute et qu'on n'oublie pas le nom de chacun: <br />
<em>Regina Advento</em>, en solo félin sur Cry me a River<br />
<em>Daphnis Kokkinos</em> en robe transparente se plaignant de la pointure de ses chaussures<br />
<em>Clémentine Deluy</em>, laissant ses longs cheveux sautiller<br />
<em>Michael Strecker</em><br />
<em>Nazareth Panadero</em> en Groucho Marx<br />
<em>Helena Pikon</em><br />
<em>Aida Vainieri</em><br />
<em>Julie Anne Stanzak</em><br />
<em>Andrey Berenzin</em> pour le solo cité plus haut, pour ce gentleman qui fait penser à Barachnikov dans sa posture même quand il glisse sa main sur la poitrine de sa partenaire<br />
et <em>Julie Shanahan</em> parce qu'elle vole presque la vedette à tout le monde, parce que son solo, tournoyant dans le vent a pu durer 2 minutes ou 15 je n'en saurait rien, c'était hypnotique!<br /></p>Après le blues, le mambourn:md5:aea387b5c50917e0c30484f07c59411d2009-01-23T01:10:00+00:002009-01-23T09:15:59+00:00aligateauOrdinateur et InternetHistory RepeatinghumeurPina Bausch <p>Les potions magiques, c’est très facile. Il suffit d’avoir quelques ingrédients de base : la cendre volcanique et le venin d’Acromentula sont indispensables, quelques cheveux longs de femme, de la crème solaire à étaler sur les bras exclusivement, des robes longues, Amon Tobin en musique de fond, et un décor d'eau et de grand draps blancs. De temps en temps une vidéo, mais ce n'est pas essentiel.</p>
<p>Sur le plateau du théâtre de la Ville, les danseurs de Pina Bausch, nous livrent, pour la deuxième année consécutive leurs impressions sur l'Inde. Les sketchs se succèdent évoquant tour à tour une scène de rue, un instant magique dans un café, et, encore et toujours le désespoir amoureux. Les femmes attendent, les hommes courent. Une scène émouvante avec un couple qui se déchire, l'homme impassible et la femme qui le frappe. Un merveilleux solo féminin par Julie Anne Shanahan.</p>
<p>Après le Blues donc, le Mambo. Danzon, ça remonte à quelques années déjà. La valse aussi y est passée, et le bandonéon. On dirait presque que je suis tombé dans la potion magique, à tel point que j'écris mes critiques à l'avance. J'exagère... Si je parle de potion magique, c'est pas pour rien. C'est magique oui, avec tous les ingrédients: cheveux, draps, musique, robes... et même de ma cendre volcanique. Pourvu qu'il y ait aussi le venin! J'y vais samedi donc. Je vous en dirai des nouvelles!</p>
<p><strong>note:</strong> quelques explications supplémentaires sur le billet <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/post/2009/01/11/Organisation-des-sabliers-givr%C3%A9s">ici</a> pour le principe, <a href="http://dicila.blogspot.com/2007/06/potions-magiques.html">là</a>, pour la source (amorce et chute!). ça s'appelle un sablier-balais, il paraît.</p>Retour à la terre verteurn:md5:2a768084444e0e8bcdbca559147257b92009-01-10T13:38:00+00:002009-01-10T12:39:39+00:00aligateauSpectaclescontemporainDanseHistory RepeatingPina Bausch <p>Hier, j'ai vu Wiesenland, mon premier spectacle de Pina Bausch. Très exactement, revu 7 ans et demi après la première fois. J'ai revu Wiesenland en me posant au préalable plein de question : se démarque-t-il vraiment des spectacles récents ou est-ce que j'avais été émerveillé parce que c'était la première fois? les danseurs sont-ils remplacés? toutes les scènes dont je me souviens ont-elle été conservées?</p>
<p>C'est beaucoup de questions qu'on oublie au fur et à mesure du spectacle, pour se contenter de le suivre, de se laisser porter par quelques scènes incroyables qui structurent le spectacle, et donnent un ton très fort qui s'imprègnent sur les petits sketchs. Le premier déclic est celui du solo de Julie Shanahan, au milieu du premier acte. Sa maîtrise du geste, la rigueur du mouvement des mains, la simplicité et surtout la lenteur des enchaînement donne un nouveau ton à la pièce après le tourbillon d'ouverture. Ici on prend son temps, sur une chanson jazz qui file doucement, jusqu'à l'enchaînement avec une deuxième scène émouvante, celle de d'un homme qui monte une pile de chaise, à travers lesquelles un couple passe, lorsqu'il n'arrive plus à placer de chaises plus haut, il démonte tout.</p>
<p>Cette deuxième scène peut être un symbole de la structures des spectacles récents de Pina Bausch ( en tout cas à partir de Wiesenland). On mène un sketch un peu, et lorsqu'on ne peut plus le développer dans la même direction, on l'abandonne... Sauf que le rythme des scènes s'y prête bien dans ce spectacle. On prend le temps de développer suffisamment. Une autre scène de la sorte est celle de la préparation du table de restaurant par Dominique Mercy.</p>
<p>On retrouve dans ce spectacle le détournement des scènes quotidiennes, faisant sortir des petites frustrations ou des désirs cachés, une chronique de la folie ordinaire, ou ce qui passe par la tête du spectateur... les scènes d'ensemble sont aussi très présentes, la danse, ou le banquet, la fête, sont des scènes dont je me souvenais peut-être un peu mieux que les solos, et qui sont un peu dans cette même veine.</p>
<p>bon, alors et ces questions? et ben, il y a bien un effet de première fois, mais le spectacle est quand même mieux structuré, la musique plus intégrée, et plus respectée (les morceaux sont rarement coupés). La question de la passation se pose un peu quant à la différence de niveau et d'interprétation entre ceux qui ont participé à la création, et ceux qui ont intégré la compagnie depuis. Ce n'est pas général, mais j'ai senti une différence de niveau au sein de la compagnie. La nouvelle gestuelle inspirée un peu de danse indienne pénètre un peu dans la réinterprétation des nouveaux par exemple...</p>
<p>et puis, voilà, j'ai repensé à l'amie qui m'avait acheté la place, à l'ami avec qui j'avais été, à ce que j'ai vu depuis... et au fait que je n'y vois pas du tout Budapest, et que j'aime toujours autant ce grand décor vert</p>Bamboo Blues, ein enième stück von Pina Bauschurn:md5:39bf5466500fb08260ed228afa09d4322008-07-01T00:22:00+01:002008-11-16T23:34:16+00:00aligateauSpectaclescontemporainDansePina Bausch <p>Je pensais que je ne m'attarderai pas sur la représentation de Bambon Blues (Pina Bausch 2007) que j'ai vu samedi dernier. C'est devenu comme une sorte de beaujolais nouveau, pour des happy few, mais en mieux. Et le cru de cette année, à défaut d'être un bon vin, contient plein de belles saveurs. En décodé ça donne: c'est pas vraiment un spectacle bien construit, mais y'a des putains de purs moments. Pour faire du prévert plutôt qu'une vraie critique, voici ce dont j'aimerais me souvenir dans quelques temps:<br />
- le défilé en serviettes (surtout les beaux gosses)<br />
- le duo sensuel avec la fille qui se replit au dessus du mec<br />
- tenir le ruban qui sent la cardamone<br />
- la scène avec l'eau transparente et l'eau violette...<br />
- le solo d'une des danseuses asiatiques qui reprend celui de l'ouverture, avec plus d'âge et de modestie... voire un peu d'ironie<br />
- les chewing gum que j'avais pas compris que c'était les vaches (merci cécile et mathieu)<br />
- la ronde ou la femme saute sur une chaise et tombe dans les bras de son accompagnant<br />
- la femme qui s'accroche à un danseur qui part avant de faire un des solos les plus émouvants du spectacle.<br />
- le décor de draps blanc accrochés évidemment<br />
- et le rideau qui s'avance et qui recule ...avec la projection et la lumière qui déterminent l'espace de danse<br />
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entre trouvailles, images et émotions, les deux heures passent très vite, et on applaudit. Pour la révolution on repassera, mais c'est un très bon moment!<br /></p>Valse domestiqueurn:md5:dc5858b89209f1ba94235d6873d16d572008-05-22T00:34:00+01:002008-11-16T22:54:30+00:00aligateauSpectaclescontemporainDansePina Bausch <p>La danse contemporaine a aussi ses classiques, et la reprise de Travelogue 1 - Twenty to eight de Sacha Waltz, cette semaine au théâtre de la Ville est un bon exemple. Vielle de quelque 15 ans cette pièce se situe à mi-chemin entre <a href="http://www.youtube.com/watch?v=dtqrqjERhkQ&feature=related">Café Müller (Pina Bausch)</a> et <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2006/01/06/courir-dans-le-salon">Le Salon (Peeping Tom)</a>. Un peu moins intemporelle que la première, elle se laisse regarder un peu comme un ballet classique, pour des scènes différentes : un long pas de deux, ou quelques scènes d'hystérie collective... La seconde semble être une variation plus récente sur le même thème (l'hystérie domestique dansée), mais le temps ne l'a pas encore marqué de sa trace puisqu'elle est bien plus récente qe les deux autres. Mais par sa définition, le spectacle est fait pour le moment, et je n'ai pu m'empêcher par certains moment de me dire que ce spectacle était bien beau mais bien oubliable, si ce n'est les rapprochements avec des choses plus ou moins récentes... <br />
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Je me suis dit ça, en regardant le beau pas de deux, ou les scènes d'hystérie collectives... je me le suis répété, jusqu'à la scène finale, ou je suis resté bouche bée, porté par le rythme de la musique, et les allers et venues incessantes. Un beau moment qui a fait qu'on a applaudi très fort, et encore plus fort quand on a compris que la petite brune, c'était Sacha Waltz...</p>Orphée et Eurydice (encore)urn:md5:cb573690adb6819c0313acc9446fb04c2008-02-07T00:07:00+00:002008-11-15T13:00:03+00:00aligateauSpectaclesclassiquecontemporainDanseopéraPina Bausch <p>J'en avais <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2005/05/30/Orph%C3%A9e-et-Eurydice">beaucoup parlé</a> à l'époque, ou <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2005/05/31/Orph%C3%A9e-et-Eurydice-%28bis%29">pas vraiment</a>. je suis allé revoir l'opéra de Gluck, Orphée et Eurydice, hier, dans la version chorégraphiée par Pina Bausch, près de 3 ans après... avec beaucoup d'enthousiasme et bien plus de préparation. Cette fois, je savais que les versions originales étaient en italien et en français, et pas en allemand. Je savais aussi que les lamentations du début étaient reprise à la fin, à la place du Happy End de Gluck. Bref, j'avais mieux appris ma leçon. Je me souvenais surtout que le troisième tableau, "Paix", m'avait beaucoup ému...<br />
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Et, malgré mes souvenirs, et mon air professoral ressortant les bribes d'interprétations aux gens dans la loge, j'ai surtout redécouvert ce spectacle. J'ai redécouvert la prédominance des mouvements d'ensemble et des choeurs, l'extraordinaire mise en scène du dédoublement des rôles solistes, et aussi les jeux de miroirs. J'ai aussi redécouvert cette partition musicale que je n'avais pas réécoutée depuis. Des images me restent aujourd'hui très vivantes, des impressions très différentes - et notamment une émotion beaucoup plus forte sur les premier, deuxième et quatrième tableaux que sur le troisième! - des souvenirs de l'utilisation d'un tissu blanc, d'une lourde pierre portée par une femme, de mouvements d'ensembles qui rappellent le Sacre du Printemps, d'un dialogue fatal entre Orphée et Eurydice, de très beau choeurs de lamentations. <br />
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Je m'y attache aujourd'hui, à ces images, et j'ai envie de les garder, mais je sens que celà s'estompera peut-être comme après la première fois. ou pas? en tout cas, cette fois je sais qu'il ne faudra pas que j'aille cherche le disque de la version allemande!</p>Vollmond, une pleine lune de Pina Bauschurn:md5:f7fb26414a30e58f474bfa6b4995c6162007-06-26T00:42:00+01:002009-11-13T10:26:36+00:00aligateauSpectaclescontemporainDansePina Bausch <p>Selon <a href="http://bladsurb.blogspot.com/2007/06/pina-bausch-vollmond-thtre-de-la-ville.html">certains</a> il fallait choisir. ce qui était effectivement imposé par le bulletin d'abonnement. mais ma boulimie a décider de faire fi du choix, et en doublant l'abonnement d'une carte de réservation prioritaire j'ai pu voir les deux spectacles présentés cette année au théâtre de la ville. <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2007/06/11/Deuxieme-Tango-a-Paris">Bandonéon</a>, la reprise, et puis Vollmond, la création 2006.<br />
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Voir les deux spectacles à quelques semaines d'intervalles permet de se rendre compte de l'évolution de cet art, passé d'une révolte à un langage chorégraphique bien rodé, émouvant, joli, même beau, mais qui ne prend pas au tripes. Un certain psychanalyste y a vu une métaphore du sexe, mais c'est une piste de lecture à côté de laquelle je suis passé.<br />
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Vollmond est l'archétype des pièces des dernières années. sketchs, robes longues, beaucoup de solos, répétitions des sketchs, un mouvement d'ensemble - genre macarena mais en mieux -, et c'est fini. L'eau y joue un rôle central (<a href="http://images.google.fr/images?hl=fr&q=vollmond+bausch&gbv=2">google image</a>). Mais c'est surtout Nazareth Panadero, qui illumine le spectacle par un solo ironique et émouvant, au bord de la folie, dans une passion de la danse, d'elle-même, de son art et de celui de sa chorégraphe. De tous, c'est la seule qui garde le plus de rage en dansant, montrant qu'elle n'a pas oublié ce qu'elle a dansé 3 semaines plus tôt...<br />
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Comme dans les pièces précédentes, il y a donc des moments très beaux. C'est de la très belle danse. Il aurait par contre difficile d'en parler comme un spectacle en particulier, s'il n'avait pas eu l'eau. Mais après tout, la pleine lune est là tous les mois, Pina Bausch tous les ans, et il y a encore une magie à les regarder...</p>Deuxième Tango à Parisurn:md5:8a99191fe01ff7dc28b80d2a3627b5d62007-06-11T23:57:00+01:002008-11-13T15:03:27+00:00aligateauSpectaclescontemporainDansePina Bausch <p>Ca s'est passé la semaine dernière au Théâtre de la Ville à Paris. Pina Bausch avait repris le spectacle Bandoneon, vieux de 26 ans, et présenté à Paris pour la première fois en 1983. Evidemment, c'était complet.<br />
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Lorsqu'elle a fondé sa compagnie sous le nom de Tanzheater Wuppertal, la chorégraphe allemande avait une rage contre la danse classique qui transparait fortement dans ces spectacles du début des années 80 tels que Nelken, ou, en l'occurrence Bandoneon. De mon point de vue, elle voulait raconter les histoires de ces danseurs, et pas le Lac des Cygnes, faire entrer la réalité dans la danse. Dans Bandoneon, les "sketchs" prennent presque le pas sur la danse, qui n'apparaît que par moment. Le spectacle n'en est pas moins brillamment construit sur le thème de la violence de l'apprentissage, mêlant décor avec photo de boxeurs, et récits de professeurs de danse classique martyrisants. Le tango (en musique, et en élément chorégraphique), est une autre illustration de rigidité et de violence... <br />
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Les trois heures de spectacles ne se racontent pas sur quelques lignes de blog. Ce qui se raconte par contre, c'est l'accueil du public. Celui-ci se révolte, n'ayant pas eu son Pina Bausch habituel... certains huent à l'entracte, d'autres attendent la fin de l'entracte pour vérifier que ça ne va changer, et partent en faisant claquer leur siège 5 minutes après le début de la deuxième partie. GV s'enorgueillissait d'accueillir Pina Bausch 3 semaines tous les ans... je crois que son public, habitué à voir la même chose tous les ans, peut s'enorgueillir d'être le seul à l'avoir huée depuis 20 ans! C'est bien dommage, parce ça gênait ceux qui aimait... mais bon, c'est pas grave. C'est quand même génial de pouvoir voir les oeuvres de jeunesse de Pina Bausch, et ne pas s'enliser dans ses évocations de voyages récentes, aussi sympa soient-elles. Je crois d'ailleurs que je préfère les premières...</p>The Loves of Dido and Aeneasurn:md5:f712e8380f9f59e030b6abdeff63b07b2007-05-31T22:07:00+01:002008-11-13T14:54:13+00:00aligateauSpectaclesclassiqueDanseopéraPina Bausch <p>J'ai découvert un aria de cet opéra en voyant la vidéo de Café Müller de Pina Bausch il y a quelques années, avant de courir les représentations à droite (cologne) et à gauche (<a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2007/05/31/index.php?post/2006/02/28/Sacree-Bruxelles">bruxelles</a>). Le spectacle de Pina Bausch était très beau. Accidentellement, j'y ai aussi découvert Purcell.. A l'époque, j'affirmais à qui voulait bien l'entendre que la musique classique c'est pour les vieux. J'ai pas mal pris de l'âge depuis quelques années. Après mon voyage à Bruxelles pour une représentation de Café Müller, je me suis un peu plus interressé à Purcell, sans me soucier plus que ça de l'usage mélangé par la chorégraphe de la musique d'arias de The Fairy Queen et de Dido and Aeneas. Ca sonnait bien, même si ça choquait d'autres...<br />
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Depuis, donc, j'ai écouté le disque, mais il a fallu que j'attende la représentation d'hier, pour saisir la puissance de cet opéra (et que je me rende compte définitivement que "oh let me weep" n'en fait pas partie - idiot!). Décidément ce n'est pas une musique d'ambiance, ni pour mon salon ni pour un certain café chorégraphié. C'est un bijou, représenté hier avec des instrument d'époque à la cité de la muisque. L'ensemble dégageait une richesse en mélodies, de contrastes. Le prolongue extensif présenté par la troupe introduisait déjà la dialectique entre la paix et la volonté de destruction. Ces contrastes se poursuivent le long des scènes... jusqu'au duo (magnifiquement interprété) ou Didon demande à Enée de partir. La version de concert était joliment mise en espace. la musique s'arrête net, et Enée part. C'est le moment de l'aria finale. Préparez vos mouchoirs... "Remember me, Remember me, but Ah! forget my fate".<br />
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Il est grand temps que je découvre réellement The Fairy Queen. Par contre, pour les amateurs de Pina Bausch pensez à un weekend à Wuppertal entre le 6 et le 9 septembre 2007 ou à Londres (au Saddler's Wells, Raya) du 13 au 22 Février, pour le double programme "Café Müller / le sacre du printemps". Ou encore début mai à Lisbonne, la ville est très belle, mais y'aura pas le sacre....</p>la grand messe annuelleurn:md5:8fc5409a47980f4ddccdf9da1ea82e962006-06-21T01:37:00+01:002010-03-29T16:39:21+01:00aligateauSpectaclescontemporainDanseHistory RepeatingPina Bausch <p>Écrire sur la danse ramène toujours quelques paumés de google sur ce malheureux blog... alors parlons de Pina Bausch pour son retour annuel à Paris avec le spectacle de sa résidence 2005 en Corée. Rough Cut. <br />
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c'est un spectacle comme un autre de Pina Bausch. Quelques beaux solos. des sketch plus ou moins ingénieux, et de la très bonne musique. Et le blasé de se dire qu'il a oublié celui de l'an dernier, et que c'est la même gestuelle, et que ça surprends plus...<br />
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un ami qui l'accompagne découvrait Pina bausch avec enthousiasme, comme quand lui a vu Weisenland il y a quelques années... y avait-il plus de cohérence dans cet autre spectacle ou était-ce le choc de ce nouveau langage?? peut-être les deux,... et puis le blasé se rend compte qu'il est absurde de s'attendre qu'une personne se renouvelle tous les ans. n'est-ce pas au public de se renouveler, de laisser à d'autres l'occasion de voir de tels spectacle, et d'aller voir autre chose? de chercher la surprise ailleurs.<br />
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sitôt dit sitôt fait, demain je vais à l'opéra! (merci m.a.!!!)</p>Sacrée Bruxellesurn:md5:f0e62762ea535a2e17da2e34f91f32462006-02-28T23:42:00+00:002008-11-09T23:52:34+00:00aligateauVoyagesDansePina Bauschweekend <p>Je suis parti à bruxelles le weekend dernier, pour voir un spectacle de danse. double programme, café müller et le sacre du printemps, par Pina Bausch. des valeurs sures. surtout quand on les a déjà vues. et qu'on les aime. ce qui n'était pas le cas du gars qui a racheté le billet que j'avais en trop! en tout cas, plus ça va, plus j'adore ce sacre...<br />
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c'est une ville sympa bruxelles. médiévale. très hétéroclite. très chocolatée. trés pédé. oui, oui. y'a un certain bar à Bruxelles qui s'appelle l'Homo Erectus. peu décoré, avec du bois, et des serveurs gentils, et surtout un espèce de gérant (je crois) qui chante en italien ou play-back du sardou, ou "je ne suis pas parisienne". je connaissais pas cette chanson. mais je l'aimais déjà!<br />
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retour à l'hotel plaza, 5 étoiles, avec une moquette affreuse. vive le luxe au rabais. le lendemain au matin, on m'a tendu une facture pour 56 centimes car j'avais fait un appel et 3 essais. j'avais 51 centimes en poche... non, j'ai du tendre mon billet de 20 euros et récupérer la monnaie. et signer la facture en deux exemplaires! ça c'est du luxe! <br />
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après il a fallu errer dans le froid, avant de se terrer dans un café en attendant le train, ou une espèce de secte s'est échangé les places pendant 1h25. autant de temps qu'il me faut pour aller au boulot les matins!</p>Orphée et Eurydice (bis)urn:md5:a3b412318ff6b9d9012f97e338d60fa62005-05-31T12:10:00+01:002008-11-11T09:09:47+00:00aligateauMoiDansehumeuropéraPina Bausch <p>Oui, bon, le <a href="http://aligateau.free.fr/index.php?post/2005/05/31/index.php?post/2005/05/30/Orphée-et-Eurydice">message précédent</a> voulait donner l'illusion que je pouvais parler d'autre chose que moi. Si je devais parler de ma soirée d'hier plus sincèrement, je raconterai d'abord que j'ai eu pas mal de chance. j'étais cinquième en file d'attente pour les billets de dernière minute, deux personnes sont parties avant la fin de l'attente, et il ont fini par vendre 3 billets à 10 euros, super bien placés, à 3mns du début du spectacle! Je voudrais bien avoir une chance pareille... pour trouver du boulot! <br />
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Sinon, je raconterai aussi, que j'ai fait chier ma voisine en lui faisant un historique de la chorégraphe à chaque entracte (elle trouvait le spectacle trop classique), que j'ai pas arrêté de pleurer pendant le 3ème tableau (mais ça je l'ai peut-être raconté) ou que j'étais intrigué par mon voisin de droite qui était seul, lui aussi.</p>