Retour au théâtre de la Ville, pour la messe annuelle de Pina Bausch. Y'en a qui vont à l'église, d'autres aux soldes, à chacun ses rendez vous annuels ou presque. La secte des abonnés du Théâtre de la Ville se retrouve pour se rendez vous annuels, ou 11 places sont vendues par soir aux gens "normaux" qui n'ont pas acheté leurs billets un an plus tôt.

devant le théâtre les pancartes fusent, mais pour le cinquième rendez vous, on ne prête plus attention. aucune révélation dans le nouveau spectacle, Ten Chi, d'inspiration japonaise, de Ms Bausch. Par contre, elle n'accumule pas les clichés comme elle l'avait fait sur la Turquie, elle se distancie, et les solos qui constituent la majeure partie du spectacle sont bien. Sans doute que la nouvelle compagnie est moins soudée, les mouvements d'ensembles, géniaux dans ses précédents spectacles, sont pratiquement absents. Par contre, y'a des interprétations originales de la gestuelle habituelle.

Rien de nouveau donc? History Repeating comme dirait Ms Bassey? Non, car les choses évoluent petit à petit... la violence des solos masculins s'intalle. les rapports hommes femmes sont moins centraux. et puis les interprétations personnelles de ce même public (70% des abonnés se réabonnent!) évoluent-elles? en tout cas, se cherchant dans ses derniers spectacles Ms Bausch semble trouver des réponses.

History repeating quand-même? sans doute. et à part quelques articles, les hors sectes s'en foutent, j'en suis persuadé. mais Moi? Moi Moi Moi? ben History Repeating aussi, en spectateur. à moi de trouver mes nouvelles réponses. en me disant que, même si elle est drôle la femme en robe rose, elle ne fait que jouer un rôle. et m'identifier à elle, c'est m'identifier à elle jouant un rôle, et non au rôle!

mais elle fait quoi déjà la femme en robe rouge? elle demande avec sa voix rauque: "Vous savez ce que qui va très bien avec le champagne?" et elle répond elle-même: "Moi, Moi, Moi, MOI!"