J'ai découvert un aria de cet opéra en voyant la vidéo de Café Müller de Pina Bausch il y a quelques années, avant de courir les représentations à droite (cologne) et à gauche (bruxelles). Le spectacle de Pina Bausch était très beau. Accidentellement, j'y ai aussi découvert Purcell.. A l'époque, j'affirmais à qui voulait bien l'entendre que la musique classique c'est pour les vieux. J'ai pas mal pris de l'âge depuis quelques années. Après mon voyage à Bruxelles pour une représentation de Café Müller, je me suis un peu plus interressé à Purcell, sans me soucier plus que ça de l'usage mélangé par la chorégraphe de la musique d'arias de The Fairy Queen et de Dido and Aeneas. Ca sonnait bien, même si ça choquait d'autres...

Depuis, donc, j'ai écouté le disque, mais il a fallu que j'attende la représentation d'hier, pour saisir la puissance de cet opéra (et que je me rende compte définitivement que "oh let me weep" n'en fait pas partie - idiot!). Décidément ce n'est pas une musique d'ambiance, ni pour mon salon ni pour un certain café chorégraphié. C'est un bijou, représenté hier avec des instrument d'époque à la cité de la muisque. L'ensemble dégageait une richesse en mélodies, de contrastes. Le prolongue extensif présenté par la troupe introduisait déjà la dialectique entre la paix et la volonté de destruction. Ces contrastes se poursuivent le long des scènes... jusqu'au duo (magnifiquement interprété) ou Didon demande à Enée de partir. La version de concert était joliment mise en espace. la musique s'arrête net, et Enée part. C'est le moment de l'aria finale. Préparez vos mouchoirs... "Remember me, Remember me, but Ah! forget my fate".

Il est grand temps que je découvre réellement The Fairy Queen. Par contre, pour les amateurs de Pina Bausch pensez à un weekend à Wuppertal entre le 6 et le 9 septembre 2007 ou à Londres (au Saddler's Wells, Raya) du 13 au 22 Février, pour le double programme "Café Müller / le sacre du printemps". Ou encore début mai à Lisbonne, la ville est très belle, mais y'aura pas le sacre....