avec beaucoup de retard, retour sur un des meilleurs spectacles de la saison (c'était pas dur, ceci dit, la concurrence était loin d'être rude).

Outre le titre, la chanson qui a donné le titre, et la présence de Pedro Almodovar dans la salle, le dernier spectacle de la dame en noir n'évoquait pas trop le Chili (bon, ok, Pedro Almodovar n'a rien à voir avec le Chili non plus, mais il fallait bien que je la case). Mais bon, comme le Chili a co-produit, le titre, et la chanson ay si si, l'ont évoqué. soit. reste un spectacle de danse suffisamment fort et bien construit, pour que deux mois plus tard, puisse venir l'envie à quelqu'un d'en parler.

Solos, sketches, robes longues, cheveux,... de prime abord, le spectacle pourrait être décrit comme le précédent ou celui d'avant. Il est sans doute plus spécial en tant que dernier spectacle de Pina Bausch, mais j'ai l'impression que celà ne fait que renforcer son fil conducteur qu'est le temps: que ce soit par les changement d'attitudes et de sentiments des uns et des autres dans les sketchs, ou par cette évocation du présent relevée ici, ou par le retour en arrière du final dans lequel les premières scènes du spectacle défilent rapidement en ordre inverse.

Jolie alchimie entre ce thème et le vocabulaire développé (voire usé) par la chorégraphe depuis le début des année 80. Le rythme des sketches et des solos passe au second plan, et c'est la succession des personnages, et les mouvements de groupe qui donnent plus le ton au spectacle. Une dernière ronde...