Ce blog à l’abandon persiste à avoir quelques soubresauts… Cette fois, c’est parce que je n’ai pas eu le temps de voter sur le site des Inrocks, pas plus que je n’ai pris le temps de rédiger quelques lignes, sur les meilleurs et les pires spectacles et concerts de l’année (c’est un peu tard pour parler de saison). Finalement, pourquoi voter quand on peut décider tout seul… Revival donc des gâteaux d’or, pour l’année 2015 :

La Grosse Meringue* (qui récompense le spectacle boursoufflé, vous savez celui ou au bout d’un quart d’heure vous vous demandez si la première heure est passée) : Il échappe à l’Orlando d’Olivier Py, pourtant en bonne position, Anne Teresa de Keersmaeker ayant fait des pieds et des mains pour l’avoir avec une double nomination. Elle le décroche haut la main avec sa lecture interminable de Rilke, « Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke »

L’Opéra, qui récompense, comme son nom l’indique, le meilleur spectacle d’Opéra, va directement et indéniablement à Esa-Pekka Salonen, Krystof Warlikowski, Ekaterina Goubanova, John Relyea et Barbara Hannigan : Le Château de Barbe Bleue (Bartok) / La Voix Humaine (Poulenc). Et pourtant les beaux spectacles n’ont pas manqués dans cette catégorie

Le Macaron, dont je crois avoir un peu oublié la définition, mais qui pourrait très bien récompenser la meilleure prestation musicale, va au Don Giovanni dirigé par René Jacobs à la Philharmonie de Paris

(Nouveauté) L’Ivresse**, qui récompense la meilleure prestation musicale malgré une mise en scène désastreuse, va au Tristan Und Isolde dirigé par Philippe Jordan, galvanisé par Waltraud Meier au Bayerische Staatsoper.

L’Eclair au chocolat, qui récompense un spectacle simple et très bon, va au magnifique Gala de Jérôme Bel.

La Tarte fine aux pommes, qui récompense la meilleure reprise, pourrait devenir le prix attitré du Tanztheater Wuppertal. Reste à départager « Sur la montagne on entendit un hurlement » et « Pour les enfants d’hier, d’aujourd’hui et de demain » (seul spectacle chroniqué de l’année). Devant cette difficulté, j’ai hésité à le décerner au Platée de Garnier (Pelly/Minkowski) ou à la soirée Keermaeker à Garnier, et puis je me suis souvenu de « What the Body Does Not Remember » de Wim Vandekeybus qui finalement le décroche haut la main !

Enfin, la Sacher Torte, meilleur spectacle chorégraphique, va au « 20 danseurs pour le XXème siècle », conçu par Boris Charmatz, dans les couloirs du Palais Garnier. Parce que DV8 et Peeping Tom ont fait de bien meilleurs spectacles même s’ils étaient bons, parce que donner ce prix à une reprise ça fait un peu vieux con, parce que Gala le mérite aussi mais bon Jérôme Bel est toujours primé avec un éclair, parce c’est la seule occasion de voir Charmatz dans cette catégorie, et parce que le génial dispositif m’a rappelé le magnifique Endless House de Forsythe.

« * » : je n’aime toujours pas la meringue « ** » : je sais, ce n’est pas un gâteau mais je n’ai pas trouvé mieux (encore que, je suis sûr que certaines pâtisserie le font sûrement)