La production de l'année dernière de Don Giovanni de Michael Haneke est reprise à l'Opéra Bastille avec une distribution quasi identique. Très contemporaine, la mise en scène surfe sur une évocation de la Défense par le décor, une évocation de nouveaux rapports sociaux dans les costume, et une représentation très psychologique et violente des rapports entre les personnages. Certains critiques évoquent "La pianiste". Facile? sans doute puisque c'est le même metteur en scène. Ceci dit, c'est vrai que ce qui frappe c'est l'extériorisation de rapport psychologiques violents dans le film comme dans cette représentation de l'opéra de Mozart.

Je connais mal la musique classique, et c'était la première fois que j'écoutais Don Giovanni, mais il me semble, d'après le livret, que l'interprétation de l'œuvre est très fidèle à l'esprit de l'œuvre. les chanteurs ont joué le jeu jusqu'au bout, parfois au détriment du chant. et il paraît que le chef d'orchestre est pas terrible. j'y connais rien, mais ça m'a effectivement paru un peu sage. surtout par rapport au texte, et aux mélanges de mélodies de la partition.

mais l'image qui reste au final, c'est celle d'un opéra très fort, assez intemporel si ce n'est le chant moraliste de la fin!